L’écrivain Erik Orsenna : « la mer et la musique tiennent une place essentielle dans ma vie et dans mes livres »
(Ré)écoutez l’émission du samedi 23 mai 2020 :
« Mon père était fou de Leonard Cohen. Il m’a toujours appelée comme dans la chanson : Souzann. Vous vous souvenez : and you know that she’s half crazy… But that’s why you want to be there, Souzann… Drôle de prononciation, non ? Un désir d’Angleterre ? »
Erik Orsenna : « Briser en nous la mer gelée »
Par Erik Orsenna :« Briser en nous la mer gelée » – Éditions Gallimard- Collection Blanche
« C’est le prince du En Même Temps, cette stratégie qui, quoi qu’on pense n’est pas moderne : c’était déjà la devise du XVIIIe siècle… »
Par Erik Orsenna : « Beaumarchais, un aventurier de la liberté » – Éditions Stock
Erik Orsenna auteur : » L’Exposition coloniale « Prix Goncourt 1988, « Longtemps, de Madame Bâ » & de « Mali, ô Mali ». Des précis de mondialisation, dont : « Voyage aux pays du coton (2006)« . Biographies : « André Le Nôtre, Portrait d’un homme heureux (2000)« & Louis Pasteur « La Vie, la Mort, la Vie (2015)« . Des contes dont : « La grammaire est une chanson douce (2001)« . 1998, Entrée à l’Académie française, siège de Louis Pasteur et d’Émile Littré.
Erik Orsenna, le ludique site officiel…
- — … Suzanne, pourquoi ?
- — C’était le prénom de ma grand-mère, une belle personne, poétique et fragile. Nous n’avons pas eu grand temps pour nous protéger l’une l’autre : elle est morte l’été de mes sept ans. Son regard tendre et rieur m’accompagne encore.
- Mon père était fou de Leonard Cohen. Il m’a toujours appelée comme dans la chanson : Souzann. Vous vous souvenez : and you know that she’s half crazy… But that’s why you want to be there, Souzann… Drôle de prononciation, non ?
- — Peut-être un désir d’Angleterre ? Quand on vit sous le climat de l’Équateur, on rêve souvent de brouillard, et de pluie fine, et glacée si possible.
- — Peut-être. Et vous, pourquoi Gabriel ?
- — Ce prénom-là est plus clair. L’ambition de ma mère. Gabriel est l’archange le plus proche du Très-Haut.
- — Rien que ça !
- — Oh, j’ai évité pire. À l’état civil, mairie du XVe, le préposé aux prénoms n’a sans doute pas accepté d’inscrire ce que lui indiquait ma mère.
- — On peut savoir ?
- — Dieu.
- Rires. {…]
- — Va pour Gabriel !
- — Va pour Souzann !
L’équipe de l’émission :
Benoît Duteurtre Production
Christine Amado Réalisation
Annick Haumier Collaboration
Marie Chauveau (INA) Collaboration
Romain Couturier (Discothèque RF) Collaboration
(Ré)écoutez l’émission précédente « In memoriam Gabriel Bacquier (1924-2020) » du samedi 16 mai 2020