Suzy Delair est l’invitée de Benoît Duteurtre à Étonnez-moi Benoît sur France Musique – samedi 11 mars 2006 à 11h00

Opérette et musique légère

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Suzy Delair et Benoît Duteurtre

Suzy Delair et Benoît Duteurtre au Ministère de la Culture à l’occasion de sa décoration comme officier de la Légion d’Honneur en 2006.

Fille d’une couturière et d’un sellier-carrossier, elle est d’abord apprentie-modiste chez Suzanne Talbot, mais rêve de théâtre. Elle commence par faire de la figuration au cinéma et au théâtre pendant son adolescence, mais c’est au music-hall qu’elle connaît le succès sur la scène des Bouffes-Parisiens, à Bobino, à l’Européen, aux Folies-Belleville, dans le cabaret de Suzy Solidor, ainsi que dans des revues où se produisent Mistinguett et Marie Dubas.

Les amateurs de cinéma la découvrent, dix ans plus tard, en Parisienne délurée dans Le Dernier des six (1941), réalisé par Georges Lacombe sur un scénario de Henri-Georges Clouzot, avec qui elle vit. Ce dernier, passé derrière la caméra, lui offre en 1942 un succès considérable avec L’assassin habite au 21.

Si la comédienne figure parmi les vedettes des années 1940, sa carrière cinématographique est émaillée de pauses. En 1947, elle tourne Quai des Orfèvres avec Clouzot, dont elle est encore la compagne ; ils se séparent après ce dernier succès commun. On la retrouve ensuite dans des films de Jean Dréville, Jean Grémillon, Marcel L’Herbier, Christian-Jaque, Marcel Carné, Luchino Visconti, René Clément et Gérard Oury.

En juin 1950, elle fait des répétitions de la chanson C’est si bon avec l’orchestre d’Aimé Barelli dans une salle du casino de Monte-Carlo où Louis Armstrong terminait sa soirée. Cette chanson est devenue un standard de jazz grâce à l’enregistrement d’Armstrong à New York en 1950 avec des paroles anglaises de Jerry Seelen.

En 1950-1951, elle tourne Atoll K, réalisé par Léo Joannon, avec pour partenaires Laurel et Hardy, dont c’est le dernier film. Pendant la saison 1953-1954, elle est à l’Européen, à Paris, dans l’opérette Mobylette, avec pour partenaires Mona Monick et les débutants Michel Roux, Roger Lanzac, et Lucien Lupi.

En 1960, dans Rocco et ses frères de Luchino Visconti, elle tient un rôle secondaire mais drôle et remarqué (Luisa, la patronne de la blanchisserie, qui succombe rapidement aux charmes de Simone Parondi / Renato Salvatori).

En 1973, sort le film Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury ; elle y tient le rôle de Germaine Pivert, dentiste épouse de Victor Pivert, incarné par Louis de Funès. Le film se classe en tête du box-office cette année-là avec plus de 7 millions de spectateurs en salles. Elle remplaçait à titre exceptionnel Claude Gensac, qui avait alors des problèmes de santé.

En 1982, elle commente son parcours ainsi : « On me fait trop rarement travailler. Sans doute me fait-on payer à la fois de ne pas appartenir à des chapelles, les aventures masculines auxquelles j’ai parfois sacrifié ma carrière, et surtout, mon refus de flirter quand il aurait fallu le faire… »

Le 6 décembre 2004, un hommage à Suzy Delair a eu lieu à la Cinémathèque française à Paris, présenté par le journaliste Olivier Barrot, en présence de l’actrice et de ses amis Françoise Arnoul, Pierre Trabaud, et Jacqueline Willemetz, petite-fille d’Albert Willemetz. Organisée par Sylvain Briet et Les Amis de la Cinémathèque française, cette manifestation a présenté un cycle de ses films comprenant Quai des Orfèvres, Lady Paname, Pattes blanches, Gervaise, Le Couturier de ces dames, et le sketch Une couronne mortuaire extrait de Souvenirs perdus.

Elle est au 29 novembre 2019 âgée de 101 ans

 

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